Fram : l’heure du bilan…
Tout le monde connait FRAM, célèbre voyagiste qui conçoit et organise les voyages. FRAM a été créé en 1949 à Toulouse et a connu une belle ascension avec plus de 40 000 clients sur les trente première années. FRAM s’est rapidement positionné sur la création de voyage “all inclusive”, du vol, à l’hôtel et en passant par les activités. Partir avec FRAM en hôtel-club signifiait vacances tout compris, farniente et surtout lâcher prise. La société s’est notamment spécialisée en France et aux Antilles, ainsi que sur le pourtour méditerranéen.
FRAM : Un concept malin… il y a 50 ans
Lors de l’arrivée des congés payés et de la philosophie hédoniste, l’entreprise a pris un chemin intelligent : le “tout compris”. Avec une clientèle très populaire mais pas dans le besoin, FRAM pouvait vendre des séjours à des prix abordables mais ciblant tout de même une prestation qualitative. Mais FRAM n’a pas su prendre le bon virage lors de l’avènement du digital, et tout en s’essayant à l’internet sans grande conviction est resté encrée dans des méthodes archaïques (agences en propre, catalogues…). Pareillement pour les prix, alors que les marchés explosent sur le low-cost ou sur le grand luxe, FRAM est resté figé sur sa cible qui avec la crise a vu son budget vacances totalement réduit et s’est donc éloigné progressivement…
Peu de renouvellement en communication, une marque qui vieillit avec un logo qui passe, une mauvaise combinaison à l’heure de l’explosion du digital.
Des erreurs qui coûtent chères
L’ouverture sur le monde grâce aux prix des vols toujours plus compétitifs à entrainé la désertion des vacanciers français pour leur propre pays. Premier coup dur pour FRAM qui s’adresse principalement aux français. Acte de malchance ensuite avec la crise en Espagne et en Grèce et les attentats au Maghreb qui rendent les touristes frileux.
Et puis on en parle moins, mais l’entreprise a connu d’énormes difficultés managériales avec des sociétaires se livrant à une guerre ouverte et pas très glorifiante pour la marque, et impliquant de très mauvais choix et positionnements.
La société embauchait à ce jour 670 personnes et l’offre de 50 Millions d’euros au rachat par Karavel-Promovacances ne sera pas suffisant pour conserver les effectifs entièrement. Le dépot de bilan sera prononcé le jeudi 29 Octobre 2015, une bien triste nouvelle pour la marque au slogan qui résonne encore dans nos têtes, “Les vacances à la Framçaise”.